Discrimination en France lors de l’embauche ?

Discrimination en France lors de l’embauche.
De profondes inégalités touchent le marché du travail, comme le révèlent les résultats du premier baromètre des discriminations à l’embauche :

→ Age : 

L’âge est la première forme de discrimination. Un candidat de 48-50 ans reçoit, en effet, 3 fois moins de réponses positives qu’un candidat âgé de 28-30 ans.

→ Origines :

Un candidat au patronyme maghrébin (sans photo) reçoit, lui aussi, 3 fois moins de réponses qu’un candidat au nom et prénom « français de souche ». Ce niveau de discrimination, pourtant important en lui-même, peut sembler modeste. En effet, en 2004, sur des emplois de commerciaux, une étude avait établi qu’un candidat maghrébin avait 5 fois moins de réponses positives qu’un candidat français de souche.

→ Handicap :

Un candidat en situation de handicap a 2 fois moins de chances de décrocher un entretien d’embauche. Ce niveau de discrimination peut être beaucoup plus élevé pour certains types d’emploi et, a contrario, quasi inexistant pour l’accès à certaines firmes.

→ Genre et apparence physique :

Une femme de 32 ans, mariée et ayant 3 enfants, et un candidat au visage éloigné des canons de beauté ont respectivement 37% et 29 % de chances en moins d’être convoqués à un entretien d’embauche. 

Conditions de l’enquête
Cette étude, menée par le groupe ADIA, compare les résultats (convocations à un entretien d’embauche) qu’obtenait un candidat de référence (homme de 28-30 ans, « français de souche » par son nom, sans photo) et des candidats factices susceptibles d’être discriminés. Au total, 6 461 CV ont été envoyés durant une année, en réponse à 1 340 offres d’emploi. Le taux de réponses positives obtenu par les candidatures factices est en moyenne de 9,26 %.

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