Enquête: discriminations sur le marché du travail

Voici une enquête portant sur les discriminations sur le marché du travail

Discriminations sur le marché du travail.  2%, Ce chiffre équivaut au nombre de réponses positives reçues par une personne handicapée, qui a répondu à 258 offres d’emploi. Soit 15 fois moins qu’un candidat standard (homme au nom français, résidant à Paris, blanc de peau et à l’apparence standard). La personne souffrant d’un handicap offrait pourtant le même niveau de diplôme et de qualification que le candidat standard. D’une enquête portant sur les discriminations sur le marché du travail, réalisée par un professeur de sociologie et de gestion des ressources humaines à l’Université de Paris –I, en France, émane que les handicapés, les candidats d’origine maghrébine et les quinquagénaires sont les plus durement touchés. Avec des curriculum vitae, Jean-François Amadieu a réalisé un testing sur plusieurs variables : le genre, l’origine ethnique, le lieu de résidence, la laideur, l’âge et le handicap. Il a élaboré sept CV types (offrant le même niveau de diplôme et de qualification), qu’il a envoyés en réponse à 258 offres de postes de commerciaux : un CV de référence (homme au nom français, résidant à Paris, blanc de beau et à l’apparence standard) et six autres dont une variable changeait (femme, homme au nom d’origine maghrébine, homme résidant en banlieue parisienne, homme au visage disgracieux et homme de 50 ans). Le candidat handicapé n’a reçu que 2% de réponses positives. L’homme d’origine maghrébine a fait un tout petit peu mieux avec 5% de convocations à un entretien. Le quinquagénaire a eu quatre fois moins de réponses positives (8%) que le candidat standard. Quant au candidat au visage disgracieux, il n’a obtenu que 13% de convocations à un entretien. Habiter en banlieue présente également un handicap pour les recruteurs : 83% de réponses négatives. Par contre, les deux candidats standards, homme et femme, ont, à eux deux, récolté plus de la moitié des convocations à un entretien.

Aurélie Deléglise Source : Le Monde

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